On a voulu tuer Marcel, le récit passionnant d’un pan de l’histoire de Cabourg

Figure incontournable de Cabourg et commerçant infatigable, Jean-Claude Cherrier a toujours déclaré son amour pour la station balnéaire. Un amour qu’il a couché sur papier, à travers le livre On a voulu tuer Marcel.
Avec un tel titre, et l’auteur en convient lui-même dans son préambule, on pourrait s’attendre à une savoureuse enquête policière. Et bien pas du tout. Ce n’est pas au fil des pages que vous deviendrez Sherlock Holmes.
Jean-Claude Cherrier a profité du confinement pour se plonger dans ses archives personnelles et en tirer un récit précis d’un pan de l’histoire de la ville. Celui où un temps, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, des élus avaient l’ambition de mettre à terre (ou presque) le casino et le Grand Hôtel, deux bâtisses à l’architecture Belle Époque qui font l’identité de Cabourg.
L’idée de ces élus était alors de réaliser en lieu et place un projet démesuré qui aurait également rayé de la carte – ou du moins défiguré – les jardins du casino, cœur battant de la ville. C’est ainsi que l’on comprend mieux le titre du livre de Jean-Claude Cherrier, puisque Marcel Proust avait fait de Cabourg et du Grand Hôtel son lieu de résidence « secondaire » pendant sept années, durant lesquelles il a écrit son œuvre À la recherche du temps perdu et contribué à la notoriété de la station balnéaire.
Dans On a voulu tuer Marcel, l’écrivain commerçant y raconte son long combat, aidé de proches, pour que le casino, le Grand Hôtel et les jardins restent en l’état et soient classés aux Monuments historiques. Un livre absolument passionnant pour celles et ceux qui s’intéressent à la vie et l’histoire locale. D’autant que Jean-Claude Cherrier ne s’est pas contenté d’une simple narration. En annexe, il a joint toutes les coupures de presse, échanges de courriers, plans, délibérations de conseils municipaux… de cette époque.
Un livre très largement documenté donc, qui mériterait lui aussi, de rejoindre un jour les archives.
Publié en novembre 2020
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